La résilience est une compétence individuelle et collective. C’est un apprentissage, un entraînement. On peut la développer stratégiquement. Les ingrédients sont différents pour chaque personne, puisqu’il faut aller au fond de soi pour y puiser ses propres ressources latentes et les faire jaillir dans sa vie en dépit des difficultés et parfois grâce à elles.
Etymologiquement, le mot “Résilience” vient du latin resilire qui veut dire rebondir, rejaillir. En physique, la résilience est la capacité d’un matériau à résister aux chocs ou à retrouver sa forme initiale après avoir été déformé. On parle aussi de résistance, de flexibilité, d’adaptabilité.
En psychologie, c’est très similaire, c’est avoir un état d’être et un comportement qui rebondit malgré un choc dans la vie, un bouleversement du contexte de son quotidien, ou une déformation de ses trajectoires personnelles.
Une crise, un accident, une mauvaise surprise, un arrêt soudain des choses telles qu’on les connaît, cela peut causer la perte de ses moyens, bien sûr ; alors, la résilience, c’est retrouver ses moyens, et souvent cela passe par une transformation.
On retourne rarement en arrière, là où c’était familier, mais on continue, on avance avec des forces qui reprennent, ou des forces nouvelles, sur un chemin qui va se confirmer ou s’adapter.
En sciences sociales et médicales, les études cliniques sur la résilience sont menées depuis la fin de la seconde guerre mondiale ; en fait depuis la recherche empirique sur la résistance psychologique des personnes et des communautés face aux horreurs de la guerre.
Les psychologues vont aussi chercher les facteurs de résilience sauvegardés durant l’enfance, voire la petite enfance, pour expliquer l’aptitude de rebondir chez l’adulte.
Les sciences politiques et économiques étudient aussi la résilience des marchés, des pays, des devises, des technologies – face aux évènements cycliques et anticycliques, à la mondialisation, et aux développements régionaux.
Le sport est un domaine d’inspiration pour la résilience, car il faut avoir de l’endurance pour finir ce triathlon, il faut de la confiance en soi pour perfectionner ce plongeon haut vol de 10m, il faut de la détermination quand on est une judokate mais qu’on s’est cassé des vertèbres et qu’on veut retourner sur le tapis des tournois.
La nature est une autre source d’inspiration. Comment les arbres repoussent, même après le béton, l’inondation ou le feu.
Maintenant comment développer cette résilience, à l’intérieur de soi, face aux bouleversements et aux contraintes de la vie ?
Une approche pratique, c’est de considérer la Résilience comme une compétence. Et comme toute compétence, elle est faite de savoirs, de savoirs-faire et de savoirs-être.
Des capacités intellectuelles, émotionnelles, pragmatiques et sociales. Mais il n’y a pas de recettes. Chacun fera comme il pensera au mieux.
On peut suggérer certains ingrédients mais ils sont interchangeables, et absolument individuels.
Un ingrédient, par exemple, c’est la persévérance. Pour arriver à un but, ou se sortir d’une difficulté, il faut de la persistance. Une continuité d’attention à suivre la voie qu’on s’est tracée.
Si un mur est devant nous sur le chemin, alors la résilience, c’est contourner le mur, ou construire une échelle pour le franchir, ou creuser un tunnel et passer en-dessous, ou démanteler le mur pierre par pierre, ou négocier avec le maçon, ou même parfois, attendre et se préparer à la prochaine étape, quand la phase du mur aura passé.
Un deuxième ingrédient de la résilience, par exemple, c’est l’acceptation pragmatique des choses telles qu’elles sont. Quand quelque chose de grave est arrivé, on ne fait pas semblant que rien ne s’est passé. Quand un danger arrive, l’optimisme, c’est très bien, mais ce n’est peut-être pas suffisant. Il faut une réponse pragmatique, un plan.
D’autres composants de la résilience sont de nature sociale : par exemple demander de l’aide. Offrir du soutien. Démontrer qu’ensemble, on est plus résilient que seul.
Parmi les multiples composants de la résilience, je voudrais enfin nommer l’apprentissage. Se demander durant l’épreuve et après l’épreuve : qu’est-ce que j’apprends ? Qu’est-ce que j’ai appris sur les causes et le déroulement des difficultés ?
En quoi moi, ma famille, mon travail, ma société, le monde, nous serons plus résilients, plus unis, et mieux équipés, la prochaine fois ?
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